Le mot de la directrice – Editorial
Arrivée en septembre, en tant que nouvelle directrice, il me revient de prendre la plume.
L’exercice n’est pas aisé au regard de tout ce qui a été dit, et bien dit, durant ces vingt années d’existence. Et pourtant, j’aimerais vous permettre, chers bienfaiteurs, par mon regard neuf, de contempler le résultat de tant de dévouements, d’énergie, de générosité au service d’une vision ambitieuse et avec la grâce de Dieu.
Au premier abord et lorsque l’on franchit le portail pour la première fois, l’école apparaît comme une grosse ruche au milieu de la verdure. Bien que les bâtiments soient un peu datés, le cadre privilégié dans lequel les enfants passent leurs journées est une chance. Mais ce qui donne à ce lieu son caractère plaisant où il fait bon passer ses journées, ce sont bien évidemment les personnes qui le peuplent. Jolies frimousses souriantes, rires, cavalcades et chansons, mais aussi larmes consolées, genoux écorchés et airs contrits d’enfants qui savent que cet endroit est le leur, que chaque adulte qui s’y trouve est là pour eux.
Et en effet, il ne suffit pas de peupler un lieu d’enfants pour en faire un lieu béni. Les adultes qui y travaillent, ou devrais-je dire qui s’y donnent, chaque jour ou occasionnellement, apportent en plus de leurs compétences multiples, un véritable souffle et je crois que c’est ce que l’on appelle l’âme de cette école.
C’est ensuite un joyeux tourbillon que l’on perçoit, lorsque l’on découvre les ressources et les soutiens qui s’activent autour de notre ruche. Les parents de nos élèves n’ont pas deux vies comme la plupart des gens normaux, non, ils en ont une troisième en plus de leurs vies familiale et professionnelle : la vie de parents LZM ! Soutiens matériel, humain, moral et spirituel, tous sont indispensables et sont bien perceptibles lorsque l’on est au cœur de la vie de l’école.
Alors, me direz-vous, ce premier bilan de la nouvelle directrice n’est pas bien sérieux. Qu’en est-il du travail ? De l’acquisition des savoirs ? Des méthodes et de la discipline ? Au risque de vous choquer un peu, je vous dirai que tout cela est secondaire ! Si notre école réussit à insuffler aux enfants l’enthousiasme d’apprendre, la joie de grandir et la capacité de vivre ensemble, n’avons-nous pas fait l’essentiel ? Les bonnes méthodes d’apprentissage et la discipline ne sont finalement que des moyens. C’est le paradoxe de toute œuvre d’éducation : la mission est immense et les moyens fort modestes. Nous vérifions chaque jour dans notre école la vérité de ces mots de saint François de Sales : « Le bruit ne fait pas de bien, le Bien ne fait pas de bruit. »
Me voici donc désormais parmi les responsables de la bonne marche de cette belle œuvre. Je vous partage donc ces trois points de la ligne de conduite que je garde sans cesse à l’esprit et essaie de mettre en œuvre au quotidien : l’exigence sans la dureté, le sérieux sans la rigidité, la charité sans la faiblesse. Que Dieu nous assiste et nous aide à le servir à travers cette belle mission. Depuis quelques mois, je mesure la grandeur de cette école, mais aussi toute la gratitude qui anime familles et administrateurs envers les bienfaiteurs de cette école. Cette œuvre est le fruit de votre soutien dont elle ne saurait se passer.
Soyez-en remerciés.
Sophie Cayrel,
Directrice de l’école